samedi 7 avril 2012

Corbacs dans la décharge

Couverture de chapitre pour le deuxième tome à venir des Voisins du Chaos. C'est quand même compliqué à mettre en scène une décharge sans tomber dans le grisâtre.

Ces derniers jours, j’éprouve quelques difficultés à venir travailler à mon atelier. Je ne sais pas si c’est dû à mon incroyable popularité dans les salles de gym où l’on montre ma plastique de rêve en exemple, mais de plus en plus de gens me reconnaissent dans la rue.
Dès qu’ils me croisent, les piétons me dévisagent et réalisent soudain : “regarde ! c’est lui ! le mec qui dit n’importe quoi sur internet !”.
Les gens m'applaudissent alors, les enfants se mettent à danser, les chiens se frottent contre moi, et les retraités me prennent la main et me disent : “bravo pour vos âneries ! ha si vous aviez pu être mon gendre ! aie vous me marchez sur le pied !”.

J’aime me faire flatter, mais j’ai mes limites, je suis toujours un peu gêné quand on me demande de faire un dédicace sur les fesses de quelqu’un. Je dessine très mal sur les supports mous. Et puis à force d’être courtisé, j’aurais peur de perdre pied et de faire des choses insensées tel que me présenter à la présidentielle. Oui je peux des fois avoir un peu la grosse tête, mais pas au point de faire de la politique.

Je suis alors obligé d’écourter mes bains de foule en essayant de rejoindre mon atelier. En arrivant à mon lieux de travail, je n’ai alors plus la force de dessiner vu l’état de mon poignet après une bonne centaine de poignées de mains, et quelques poignées de pied (en effet pour les manchots, je ne sais quel membre serrer, donc j’attrape le pied quand il en reste un).
Le retard dans mon travail devenant alors compromettant pour la bonne santé financière de mon compte banque, il me fallait trouver une solution pour arrêter de perdre du temps lors mes trajets entre ma tanière et mon lieu de travail.

La solution la plus logique fut de passer incognito dans les rues de Toulouse via un habile déguisement me rendant invisible aux yeux de la plèbe scandant mon nom sous mon balcon. Je mis alors mon costume le plus discret : casquette avec une hélice sur la tête, perruque blonde, lunettes à spirales, manteau de fourrure rose emprunté à Hikarion (mon ancien assistant), jean slim à motifs pieds de poule et chaussures compensées de 50 cm. Avec ça impossible d’être reconnu.
Par contre maintenant je me confronte à un nouveau problème. Dans la rue, tout le monde me regarde et accourt vers moi en hurlant “Regardez ! C’est Lady Gaga !”.
Et courir avec des chaussures compensées de 50cm je peux vous dire que c’est loin d’être une partie de plaisir.

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