mercredi 7 janvier 2015

Gros chagrin


2015 démarre avec le meurtre de dessinateurs, de journalistes, de flics et de citoyens. Parmis eux, les dessinateurs Cabu, Charb, Tignous et Wolinski. Quand j'étais petit, leur dessins trainaient souvent dans ma maison, et mes parents en accrochaient régulièrement sur la porte du frigo ou dans ma chambre pour partager le plaisir de contempler une vignette mêlant dérision et liberté.
Suite à une violence ayant une origine profondément complexe et mondiale, ces dessinateurs et ceux qui les accompagnaient disparaissent dans un tourbillon d'horreur alors qu'ils n'ont jamais fait autre chose que s'exprimer et dessiner. Si le meurtre est l'agression des lâches, l'humour est la défense des doux. Fusils d’assaut contre plume, cette nouvelle année démarre par une métaphore profondément mélancolique où l'humanité ressemble à un enfant isolé se mutilant sur son île déserte.
De nature positive, et n'ayant jamais vraiment été frappé par le malheur, je crois bien que c'est le jour le plus triste de ma vie. Des illustrateurs se font assassiner pour leur dessin, au délà du drame humain, c'est comme si une violente balle m'éraflait la joue pour m'ordonner de me tenir à carreau. La terre à son lot de drames, et celui ci passe particulièrement près de mon cœur.
Mais la provocation fait partie de la liberté, elle est même son apanage car elle attire l'attention, sans jamais blesser et avec le sourire. Chers amis, la seule réaction à cet évènement bouleversant doit être l'affection, la malice, la dérision et la poésie, tel que l'auraient fait leurs victimes.
Un gros câlins à tous les victimes de l'injustice et de la violence quelque soit l'époque ou le lieu.

Tohad, avec un amour sincère.

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